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Othman Ahmed KABBADJ : 

Le Patrimoine naturel et culturel et le Développement durable dans les zones de montagne

Cas : Versant Nord du Haut-Atlas de Marrakech entre le versant de N’fis et du Zat

Sous la direction de : – Ahmed Zaroual
                                           – Mohamed ELAKLAA

Résumé

La montagne marocaine occupe une superficie de 1/5, soit 21% de l’ensemble de la superficie du territoire marocain, cet espace non négligeable regorge de ressources naturelles et culturelles. Hormis le fait qu’elle a pour objet d’être un château d’eau, la montagne marocaine est un réservoir du patrimoine naturel faisant ainsi, le moteur du secteur agricole et de multiples activités industrielles. Elle renferme de nombreuses potentialités agricoles, forestières, pastorales, minières qui jouent des rôles primordiaux dans la vie des populations montagnarde et dans l’économie du pays. En outre, la montagne est un vivier du patrimoine culturel, elle offre une richesse culturelle, des héritages patrimoniaux amazighs, des organisations socio-institutionnelles et des pratiques ingénieuses de gestion des ressources et des affaires communes.

            Malgré ses nombreux atouts, cet espace affronte en revanche, diverses difficultés liées à son développement.    
Le versant nord du Haut Atlas de Marrakech, entre la vallée de N’fis et la vallée du Zat, mon terrain d’étude, ne fait pas l’exception. Son écosystème, constitué de ses deux composants à savoir le biotope (Aeromasse, Hydromasse et Lithomasse) et la biocénose (Zomasse, Phytomasse,Pédomasse, Micromasse) , recèle plusieurs menaces qui sont soit d’ordre naturel, à l’instar des inondations, ou anthropique à l’image du déboisement. A l’avenant, le patrimoine culturel matériel et immatériel se heurte lui aussi à des menaces, j’en cite à titre d’exemple, le vandalisme et le trafic illicite des objets archéologiques.

D’un point de vue plus large, ses menaces sont la conséquence d’une mauvaise politique de gestion de ces ressources et d’une mise en développement qui leur fait défaut, et ce non seulement sur le plan environnemental, mais aussi économique et social.

Le développement durable propose d’une part des solutions telle que la gouvernance environnementale en vue de limiter la régression du milieu naturel, voire de promouvoir sa résilience et ce du point de vue environnemental, et d’une autre part, il met en avant la théorie de la négociation en vue d’une bonne gestion économique et sociale en impliquant tous les acteurs. 

Ainsi, ce présent travail se veut, dans le cadre de mon terrain d’étude, une réflexion sur le développement durable quant à sa capacité à apporter les solutions efficientes aux diverses menaces et problèmes cités ci-avant.

 

Abstract

The Moroccan mountains occupy an area of 1/5, or 21% of the total surface area of the Moroccan territory, this not insignificant space abounds in natural and cultural resources. Apart from being a water tower, the Moroccan mountain is a reservoir of natural heritage, thus making it the driving force of the agricultural sector and multiple industrial activities. It contains many agricultural, forestry, pastoral and mining potentialities which play a primordial role in the life of the mountain populations and in the economy of the country. In addition, the mountains are a breeding ground for cultural heritage, offering a wealth of Amazigh heritage, socio-institutional organizations and ingenious practices for the management of resources and common affairs.

In spite of its many assets, however, this area faces various difficulties linked to its development.          

The northern slope of the High Atlas of Marrakech, between the N’fis valley and the Zat valley, my field of study, is no exception. Its ecosystem, made up of its two components, namely the biotope (Aeromass, Hydromass and Lithomass) and the biocenosis (Zomass, Phytomass, Pedomass, Micromass), contains several threats which are either natural, such as floods, or anthropic, such as deforestation. The tangible and intangible cultural heritage also faces threats, such as vandalism and illicit trafficking in archaeological objects.

From a broader point of view, these threats are the consequence of a poor management policy for these resources and a lack of development, not only in environmental terms but also in economic and social terms.

On the one hand, sustainable development proposes solutions such as environmental governance to limit the regression of the natural environment and even promote its resilience from an environmental point of view, and on the other hand, it puts forward the theory of negotiation with a view to good economic and social management by involving all stakeholders. 

Thus, this work is intended, in the context of my field of study, to reflect on sustainable development in terms of its capacity to provide efficient solutions to the various threats and problems mentioned above.

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