la doctorante Jamila Benhassi
Le directeur de thèse : MOHAMMED ELAKLAA
La gestion et allocation en eau d’irrigation Dans le Haouz de Marrakech.
le résumé :
Le domaine de La gestion de l’eau est dans une ère de révolution sans égal. Un corpus de savoir-faire voit le jour actuellement, faisant appel à des disciplines diverses. A la fois ingénierie technique, économique, financière, sociale et culturelle, c’est à la naissance d’une nouvelle science que nous assistons.
La gestion de l’eau est une question prioritaire pour chaque pays, elle figure parmi les objectifs du développement durable, en matière de la réduction de la pauvreté et à l’amélioration du bien-être des citoyens.
Problématique :
Afin de traiter la question de la gestion de l’eau d’irrigation, il faut mettre le point sur la situation actuelle, comment peut-on gérer l’eau à usage agraire dans la zone en question, de la manière la plus efficiente ? Afin de proposer des solutions adaptées, prenant en compte la particularité de la Zone étudiée.
Le modèle de gestion de l’eau d’irrigation pratiqué par les acteurs en charge, est- il en mesure de satisfaire la demande en eau d’irrigation ?
L’impact de cette gestion est-il optimal, le cas échéant : permet-il d’avoir un meilleur rendement agricole dans le Haouz ?
Il y a dans la région un énorme travail qui est en train de se faire au niveau des infrastructures, il s’agit de la reconversion et le passage du système traditionnel des puits et des forages à tout ce qui est moderne, goûte à goûte à titre d’exemple. Alors la question d’efficacité est toujours présente dans ce sens, dans la mesure où les coûts de ces infrastructures sont énormes, donc à quel point c’est bénéfique pour un agriculteur de se procurer de ces techniques d’irrigation ? Et à quel point c’est rentable pour l’état qui est entrain de mobiliser de l’argent dans ce projet ?
Les acteurs qui sont en mesure de gérer l’eau d’irrigation, est ce qu’ils travaillent en coordination, d’une manière stratégique, qui prend en compte les besoins spécifiques des agriculteurs, ou bien, ils opèrent d’une manière aléatoire, qui dépend de leur vision, et non pas celles des différents acteurs qui interviennent dans le processus de gestion et de distribution de l’eau d’irrigation.
Il y a-t-il un moyen idéal qui permet une meilleure gestion de ces ressources, qui prend en compte, la nature des cultures, les besoins en quantité, et les périodes qui sont plutôt propices pour l’irrigation, d’un point de vue scientifique ?
pour la gestion de l’eau d’irrigation, il va falloir se pencher vers une partie prenante qui est très indispensable dans cette étude, il s’agit tout d’abord : des Agriculteurs, des consommateurs, afin d’allouer d’une manière optimale les ressources en eaux dans l’irrigation, une concentration sur les pratiques d’usages ou de gaspillage de l’eau, s’avère indispensable, avec en contrepartie une sensibilisation, une communication responsable, aux enjeux de la protection des ressources qui sont de plus en plus rares, face à la demande qui est toujours en croissante, vue l’évolution démographique.
Ensuite il y a les organismes qui gèrent ces ressources dans le domaine de l’agriculture, on va se pencher vers les stratégies adaptées par ces organismes-là, quant à leur efficacité, ou encore leur alignement avec le contexte actuel, avec les évolutions sociales, économiques, au développement ou à la croissance du pays, donc une parfaite connaissance ou étude de ces stratégies, pratiques, ou modèles de gestion, va nous permettre justement de proposer des solution ou encore un modèle de gestion, qui va à la fois rationaliser l’usage de ces ressources vitales, et par la suite améliorer la situation des gens qui vivent dans les territoires en question.
Une troisième hypothèse est relative à l’intervention étatique, dans le secteur de l’eau, est ce que les lois relatives à l’usage des ressources, sont applicables réellement dans le terrain, est si c’est le cas, dans quelle mesure ? à quel point c’est le cas dans la région en question ? après il y a la question de l’efficacité de ces lois ? et ensuite à quel point c’est compatible avec le contexte, la particularité, la culture de la région ?
Une autre question est liée aux solutions proposées, il y a la notion d’acceptabilité des projets, par les citoyens vivant dans ces régions, est ce qu’ils sont susceptibles d’accepter un changement au niveau de la manière dont ces ressources sont gérées depuis un bon moment (des modèles de gestion collective, sociale, communautaire ou autre).